Choisir ses prothèses mammaires en France, ce n’est pas “prendre un bonnet en plus” : c’est un vrai projet médical et esthétique, qui se décide avec un chirurgien spécialisé, en tenant compte de votre corps, de votre mode de vie et de votre histoire.
1. Commencer par ce que toi tu veux vraiment
Avant même de parler de cc ou de bonnet :
- Quel type de résultat ?
- Très naturel, “personne ne doit deviner”
- Naturel mais avec un joli décolleté
- Résultat plus “glamour” et très rempli en haut
- Ce qui te dérange aujourd’hui :
- Volume trop faible
- Seins vidés après grossesse / perte de poids
- Asymétrie
- Poitrine tombante (où il faut parfois associer un lifting des seins)
- Ton mode de vie :
- Beaucoup de sport, course, yoga, danse ?
- Travail très physique ?
- Acceptation (ou pas) d’une poitrine plus lourde au quotidien ?
Tout cela oriente déjà forme, volume, profil de la prothèse… et éventuellement la combinaison prothèses + lipofilling (augmentation composite).
2. Comprendre les grands types de prothèses
En France, la grande majorité des implants utilisés sont des prothèses en gel de silicone cohésif, encadrées par une réglementation stricte (marquage CE, contrôle ANSM).
Les 4 critères essentiels :
a) La forme : ronde ou anatomique
- Prothèses rondes
- Plus de volume en haut du sein
- Très adaptées si on veut un décolleté bien rempli
- Beaucoup de chirurgiens les utilisent avec des gels modernes très souples, donnant un rendu naturel
- Prothèses anatomiques (en goutte)
- Plus de volume en bas, forme “goutte d’eau”
- Aspect très naturel, surtout quand la poitrine est très peu développée au départ
- Technique plus exigeante, surveillance accrue (risque de rotation)
Le choix se fait selon ta base mammaire, ta peau, et le type de résultat souhaité.
b) Le volume (en cc), pas en bonnet
On ne choisit pas une prothèse “95C” :
on parle en cc (cubic centimeters), par exemple 250, 300, 350 cc…
- Le même volume ne donne pas le même bonnet :
- Sur un petit thorax fin, 300 cc peuvent déjà donner un changement très visible.
- Sur un buste large, 300 cc peuvent paraître plus modérés.
- En consultation, on fait souvent des essais avec des sizers dans le soutien-gorge, voire une simulation 3D, pour valider ce qui te semble cohérent.
L’idée : trouver le compromis entre ce que tu rêves d’avoir et ce que ton corps peut porter sans te gêner.
c) Le profil (projection)
Pour un même volume, la prothèse peut être :
- Profil bas : plus large, moins projetée → résultat plus discret
- Profil modéré : équilibre entre largeur et projection
- Profil haut : plus de projection, sein plus en avant, décolleté marqué
Le chirurgien regarde la largeur de ton thorax :
on ne met pas un profil très haut sur une base très étroite sans réfléchir, sous peine de résultat artificiel.
d) La surface et l’enveloppe
On distingue :
- Implants lisses
- Implants à surface micro-texturée, aujourd’hui privilégiés par rapport aux macro-texturées, qui ont été restreintes ou retirées dans plusieurs pays pour des raisons de sécurité.
Là, c’est clairement un sujet de choix médical : ton chirurgien te proposera ce qui est conforme aux recommandations actuelles et le plus adapté à ton cas.
3. Position de la prothèse : devant ou derrière le muscle ?
Ce n’est pas “juste un détail”, ça change beaucoup le ressenti :
- Devant le muscle (rétro-glandulaire / pré-pectoral)
- Convient à certaines patientes qui ont déjà un peu de glande mammaire
- Récupération parfois plus rapide
- Peut être moins adapté si la peau est très fine (risque de voir un peu les contours)
- Derrière le muscle ou en dual plan (partiellement sous le muscle)
- Très utilisé en France
- Souvent plus naturel quand la base mammaire est très faible
- Peut donner un meilleur camouflage de la prothèse en haut du sein
Le choix dépend de :
- L’épaisseur de tes tissus
- Ta pratique sportive
- Tes attentes esthétiques
4. Ce qu’un bon chirurgien va mesurer/analyser
Lors des consultations pré-opératoires sérieuses, le chirurgien :
- Mesure la largeur de la base du sein
- Vérifie la qualité de la peau (élastique, relâchée, vergetures…)
- Analyse l’asymétrie éventuelle
- Regarde ta posture, ta carrure, ton dos
- Parle de tes grossesses passées ou futures, de ton poids, de ton tabagisme…
Ensuite il te propose 1 ou 2 options cohérentes, pas 15 possibilités à la carte.
5. Questions essentielles à poser en consultation
Tu peux arriver avec une petite liste :
- Quel type d’implant utilisez-vous le plus souvent, et pourquoi ?
(marque, gel, surface, expérience personnelle) - Quelle forme me conseillez-vous (ronde / anatomique) pour mon cas, et pourquoi ?
- Quel volume et quel profil vous semblent adaptés à ma morphologie ?
- Où seront placées les prothèses (devant / derrière le muscle / dual plan) ?
- Quelle cicatrice privilégiez-vous dans mon cas ?
- Sous-mammaire (dans le sillon)
- Péri-aréolaire (autour de l’aréole)
- Axillaire (sous l’aisselle)
- Quelles sont les limites de ce que je vous demande ?
(trop gros, trop tendu, risque de chute plus rapide, douleurs…) - Comment se passe le suivi à long terme ?
- Imagerie de contrôle
- Quand envisager un changement de prothèses
- Signes qui doivent alerter
6. Sécurité et long terme
Même si les prothèses actuelles sont très surveillées, il faut garder en tête :
- Les implants mammaires ne sont pas des dispositifs “à vie” :
- on peut devoir les changer en cas de coque, rupture, gêne, ou simplement d’usure dans le temps.
- Il existe des risques rares mais réels (coque, infection, déplacement, modification du résultat, BIA-ALCL très rare).
- D’où l’importance :
- de choisir un chirurgien qualifié en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique
- d’accepter un vrai suivi, pas seulement “une opération et adieu”.
7. En pratique : comment avancer concrètement en France ?
- Faire au moins deux consultations avec des chirurgiens différents si tu hésites.
- Venir avec des photos de résultats qui te plaisent (et d’autres qui ne te plaisent pas).
- Accepter la réalité de ta morphologie : parfois, viser un bonnet un peu plus raisonnable donne un résultat bien plus harmonieux et stable.
- Prendre quelques jours de réflexion après les essais de volume, sans se décider dans l’émotion.
8. Exemples de pages utiles : Dr Nguyen, Dr Marsili, Dr Sarfati
Pour te documenter plus concrètement, tu peux consulter les pages spécialisées de chirurgiens expérimentés en chirurgie mammaire à Paris (toujours dans une logique d’information générale, pas de diagnostic personnalisé) :
Dr Vincent Nguyen – Paris
- Sur son site de chirurgie esthétique, la rubrique augmentation mammaire détaille les techniques, les prothèses utilisées, leurs formes et leurs profils, ainsi que l’organisation de l’intervention. (Docteur Vincent NGUYEN)
- Son cabinet est situé à Paris 16ᵉ (avenue Georges Mandel).
Dr Riccardo Marsili – Paris
- Sur son site, la page prothèses mammaires explique en détail les implants utilisés (gel de silicone cohésif, sécurité, types d’implants) et la logique de choix en fonction de la morphologie, souvent en lien avec la technique d’augmentation mammaire en dual plan. (riccardomarsili.fr)
Dr Benjamin Sarfati – Paris
- Sa page augmentation mammaire décrit les différentes options (avec ou sans prothèses, augmentation composite, techniques modernes) et répond à de nombreuses questions fréquentes sur les prothèses (douleurs, marque, profil, etc.). (Dr Sarfati)
- Sa rubrique chirurgie mammaire donne une vue d’ensemble des interventions sur la poitrine et de son approche spécialisée du sein. (Dr Sarfati)
À retenir
- Tu ne “choisis” pas tes prothèses seule : tu co-construis le projet avec un chirurgien.
- Le bon choix, ce n’est pas “le plus gros possible”, mais le plus harmonieux, confortable et durable pour toi.
- Les pages des Dr Nguyen, Marsili et Sarfati sont de bonnes bases de réflexion pour comprendre vocabulaire, options techniques et logiques de choix avant même ta première consultation.
